Approfondissement sur le système de l'éducation valcéjinienne

1er Mars 2023

Quelle est notre idée pour l’avenir de nos fils ? C’est avec cette question dans la tête, je crois, qu’il faut partir pour parler d’une réforme ou de la réglementation du système scolaire valcéjinien. Parler de l’école, de l’université et de l’éducation en général veut dire sans doute réfléchir sur ce que les enfants d’aujourd’hui seront dans quelques années : penser à la gestion des modalités de recrutement des enseignants ou à l’introduction des tests pour avoir accès à une faculté universitaire ou encore à l'âge de fin de l’obligation scolaire signifie penser aux futures générations et à leur permettre de faire des choix plutôt que d’autres.

Le point de départ, d’après ma très brève expérience de professeur, doit être la conscience du fait que chaque élève a des possibilités et que le rôle de l’école doit être la valorisation de tous les étudiants. Pour réussir dans ce but, il faut tout d’abord favoriser l'apprentissage dans les classes mixtes, mais aussi dans des classes diversifiées pour permettre aux élèves plus faibles de récupérer les difficultés et aux élèves qui réussissent mieux d’augmenter leurs compétences et approfondir plus les différents sujets. L’une des possibilités pourrait être l’augmentation des heures à l’école, avec des cours (même facultatifs) pendant l'après-midi.

Tout ça passe sûrement à travers une réflexion sur le recrutement et la formation des enseignants. En Valcéjinie il existe déjà une loi (2017) sur la formation continue des enseignants, mais il faut également penser aux règles établies pour choisir les professeurs (concours publics ou appel direct par les Dirigeants scolaires) et surtout penser vraiment à une modalité pour interrompre le précariat qui est l’un des pires problèmes de l’école. Des stages ou des examens pratiques plus sélectifs pourraient-ils être la solution ?

Un autre aspect qui ne doit pas être oublié concerne l’organisation des cycles de l’éducation. Pour former le mieux possible les futures générations, il est nécessaire de prévoir un parcours généralisé pour tous les élèves, qui pourrait être organisé en 10 ans (entre les 6 et les 16). Dans ce parcours, les sujets principaux (anglais, maths, histoire, informatique, géographie…) doivent être approfondis par tous les élèves (toujours en prenant en compte, comme déjà dit, les différents niveaux d'approfondissement méridiens); après cette période générale, à l'âge de 16 ans, les étudiants devraient être capables de faire un choix plus conscient pour leur avenir : voilà que les lycées ou les instituts professionnels pourraient être organisés en des parcours de trois ans qui permettent aux élèves d’étudier dans le détail des sujets très spécifiques et différents d’une école à une autre (maths, langues, grec et latin etcétéra). Comme alternative aux écoles traditionnelles, des parcours d'accès au travail doivent être pensés pour tous les élèves qui ne veulent pas continuer avec l’école.

Une autre petite réflexion : quelle doit être la limite d'âge scolaire ? 16 ans comme dans la plupart des pays européen (comme France et Italie) où devrait-elle être augmentée aux 18 ans ou encore décalée à la fin d’un parcours scolaire général ou du lycée ?

Pour compléter notre analyse générale sur la réforme, il faut donner finalement un coup d'œil à l’université : aujourd’hui, il y a différentes universités qui demandent un examen d’entrée (pour devenir médecin par exemple) ; est-ce que ces test sont vraiment utiles où ne risquent-ils pas de diminuer le nombre d’étudiants qui fréquentent ces cours et, par conséquence, qui auront un travail spécifique à la fin de leur parcours ?

Ce bref article veut être, comme déjà anticipé, un petit “stream of consciousness” sur l’école du point de vue d’un professeur. J’espère qu’il pourra être utile au futur Assesseur à l’éducation de Valcéjinie et à la Commission qui devra travailler sur le projet de loi respectif ; mon espoir est évidemment qu’en travaillant sur ce sujet, ils n’oublient pas de penser aux jeunes et à leur avenir.

- Texte de Fabrizio Bal